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La Danseuse de Stéphanie Di Giusto, avant-première à Bordeaux et critique du film.
19:06 Bonjour !
Avant de commencer l'article nous avons une annonce à vous faire: nous avons le plaisir d'accueillir Axel dans la team Côté Fangirl ! Vous avez pu le rencontrer et le lire dans ses Points Fanboy durant le dernier festival de Cannes ainsi que dans les résumés des journées du festival de Monaco. Nous avons eu un énorme coup de foudre amical lors de notre première rencontre en mai (faut croire que péter sur les rageux derrière nous aux barrières ça rapproche), c'est pourquoi nous lui avons demandé s'il acceptait de devenir un rédacteur régulier sur le blog, ce qu'il a accepté avec plaisir ! Vous pouvez le retrouver sur Twitter à @svndayreader et sur son blog personnel alapagedaxel.wordpress.com, où il partage ses critiques littéraires ! Sur ce, on vous laisse découvrir le premier article d'Axel, une critique du film La Danseuse de Stéphanie Di Giusto, dont nous avions vu la montée des marches à Cannes, ce que vous pouvez lire ici si ça vous intéresse!
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Le
lundi 12 Septembre, se tenait à l’UGC de Bordeaux, l’avant-première du film La Danseuse, le premier long-métrage de
la réalisatrice Stéphanie Di Giusto.
Au casting, on notera quelques acteurs français connus comme Gaspard Ulliel ou Mélanie Thierry, accompagnés par Lily-Rose Depp et tous menés par Soko. Soyons honnêtes ; ma présence à cette avant-première
était le fruit du hasard. Plus tôt dans la journée du lundi, l’UGC m’a fourni
des places et j’ai invité une amie afin qu’elle m’accompagne pour voir ce film
à l’aveuglette. Je ne connaissais strictement rien de l’histoire et tout ce que
je supposais, c’est que ça parlait de danse (je vous jure, je n’ai aucun lien
de parenté avec ce cher Captain Obvious). Je connaissais seulement le film de
nom, car l’équipe était venue présenter leur film à Cannes dans la catégorie Un
certain regard. Généralement, je ne vais au ciné uniquement pour voir les plus
gros films annoncés, les Marvels et autres grosses franchises mais ma foi,
parfois aller au cinéma pour voir un film à l’aveuglette, c’est une bonne
expérience. En prime, à l‘avant-première, la venue de Soko et de la
réalisatrice du film, Stéphanie Di Giusto.
Le Synopsis et mon Avis sur le film :
La Danseuse raconte
l’histoire d’une jeune fille, Loïe Fuller qui est née dans le grand ouest
américain. Rien ne destine cette fille de ferme à devenir la gloire des
cabarets parisiens de la Belle Epoque et encore moins à danser à l’Opéra
de Paris. Cachée sous des mètres de soie, les bras prolongés de longues
baguettes en bois, Loïe réinvente son corps sur scène et émerveille
chaque soir un peu plus. Même si les efforts physiques doivent lui briser
le dos, même si la puissance des éclairages doit lui brûler les
yeux, elle ne cessera de perfectionner sa danse. Mais sa rencontre
avec Isadora Duncan, jeune prodige avide de gloire, va précipiter
la chute de cette icône du début du 20ème siècle.
La Danseuse est un film qui est esthétiquement
très beau ; le cadrage, les images ainsi que les séquences sont des
tableaux magnifiques qui nous sont offerts par la réalisatrice qui soigne les
détails, même les moindres. Mais voilà, le film s’étire trop en longueur et les
biopics ne sont clairement pas ma came. C’est toujours tout de même intéressant
et stimulant de découvrir la vie d’une artiste, surtout lorsqu’on apprend que
sa « notoriété » a été bafouée par une de ses collègues, Isadora
Duncan. En bref, c’est sympa à voir mais je ne le regarderai pas une deuxième
fois. Au niveau des acteurs et des personnages qu’ils interprètent, je
relèverai le jeune talent de Lily-Rose qui, pour son deuxième film, est
gracieuse dans son interprétation et j’ai hâte de la voir dans d’autres films à
l’avenir car elle a un talent certain. Le jeu de Gaspard Ulliel n’est plus à
prouver, il joue ici un comte sombre et torturé. Quant à Mélanie Thierry, j’ai
trouvé son personnage très effacé et en retrait. L’interprétation de Soko est,
de mon point de vue, assez bancale, tantôt, elle joue certaines scènes, dont
celles de danse, à merveille, tantôt, on ne la sent pas à l’aise avec son rôle.
Enfin, si le film est long, la conclusion semble inachevée, on ne sait pas ce
que deviennent les personnages, ni la situation dans laquelle ils finissent et
c’est ce qu’il manquait.
Faire face à la Prétention (avec un grand P)
Le
film terminé, Stéphanie Di Giusto et Soko sont arrivées sur scène.
Malheureusement, la batterie de mon téléphone était à plat, je n’avais pas pris
avec moi de batterie externe alors vous n’aurez aucune photo, j’en suis désolé.
Ce qui devait être un panel de Questions/Réponses s’est avéré être un sketch de
Soko. Je vais être cash ; la comédienne est assez pédante et imbue
d’elle-même. Elle s’introduit en annonçant que l’équipe du cinéma a mal
prononcé le nom de la réalisatrice et que de ce fait, elle aurait dû partir
sans même nous voir car on ne le méritait pas. Parfois, certains spectateurs
posaient des questions à la réalisatrice et ce qui se passait autour du film
mais non, c’était Soko qui prenait la parole pour parler d’elle-même,
d’elle-même et encore d’elle-même. Je pense aussi que son comportement est en
partie dû à cette avant-première, Soko est née et a grandi à Bordeaux, deux
grandes rangées étaient réservées aux membres de sa famille alors peut-être
qu’elle en a profité pour faire son show et à jouer sur la provoc, en disant
notamment que ce qu’elle avait le plus apprécié pour ce film, c’est de, je
cite, « pécho Gaspard et Mélanie pour leur rouler de grosses pelles ».
Ahem. Je pense qu’une des spectatrices en a eu marre car elle n’a pas hésité à
lui dire qu’elle n’était que l’inconnue du casting, aux côtés de Gaspard,
Mélanie ou Lily-Rose et j’avais cette grosse envie de l’applaudir et de la
remercier de son intervention car oui, après, Soko a ri nerveusement et s’est
calmée. Aha, la vengeance est douce. Une autre anecdote où Soko n’a pas hésité
à tacler son ancien lycée car à l’époque, ils n’avaient pas voulu la prendre en
BAC L, en option théâtre et cinéma, et qu’elle espérait qu’ils regrettent
amèrement leur choix maintenant en voyant son parcours. J’étais en mode
« EXCUSE ME ?! » A l’entendre, elle est de notoriété publique et
tout le monde la connait. Je ne sais pas vous, mais personnellement, j’ai
entendu son nom pour la première fois à Cannes, parce qu’elle était sortie avec
Kristen Stewart. HUMHUM.
Les détails qui tuent
Ce
que je préfère retenir de ce Q&A, ce sont plutôt les révélations de la
réalisatrice au sujet de son film. On sentait qu’elle s’était vraiment documentée
sur le sujet, elle a consulté une panoplie de livres et nous a même révélé
certaines directions choisies pour le film comme le fait qu’elle tenait à
dénigrer le personnage interprété par Lily-Rose Depp pour embellir l’image du
personnage de Soko. Cependant, j’ai été moins d’accord avec d’autres choix, le
personnage de la Danseuse était homosexuel et pourtant, à de nombreux moments
du film, on la voit flirter avec le personnage de Gaspard. Stupeur, la
réalisatrice nous révèle qu’elle a enlevé de nombreuses scènes où la Danseuse
partageait des moments avec Mélanie Thierry. Selon S. Di Giusto, c’était parce
qu’elle voulait qu’on ne se focalise pas sur sa sexualité mais sur sa danse et
son art. Et là, j’ai un gros problème ; okay, je comprends qu’elle veuille
centrer le film sur son art et non sur sa sexualité (bien qu’il soit important
de l’évoquer) mais ce n’est pas la peine de nous montrer alors une dizaine de
scène avec le Comte et aucune avec sa collègue de danse, car là, il y a un gros
problème de communication. A travers le film, vu que je ne connaissais
absolument pas le personnage, je pensais que Loïe était hétérosexuelle et
qu’elle avait exploré sa sexualité avec Isadora. La réalisatrice évoque aussi
qu’elle voulait travailler les jeux de regards et de non-dits, je me suis senti
con car ça veut dire que je n’ai absolument pas compris que les personnages de
Soko et de M. Thierry étaient en fait des âmes-sœurs (comment le comprendre
quand la totalité de leurs scènes intimes ont été supprimés et qu’il n’y a que
des scènes de « collègue-collègue » ?) Soit je suis bête, soit
la réalisatrice n’a pas réussi à faire passer son message et ça, c’est
inquiétant.
Pour
finir, je ressors mitigé de cette avant-première (le film et la session des
Q&A), je n’étais pas dans la hype, ce n’était pas particulièrement bien,
même si c’était intéressant mais voilà, je ressors dans un mood de
« sans-plus ». Je tiens tout
de même à remercier l’UGC de m’avoir offert deux places pour découvrir ce film.
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