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HELLFEST – Bilan jour 2 : « Can’t Stop Rock n’ Roll ».

17:52


       Ce matin je me suis encore levée « tôt ». Etonnamment je n’étais pas la première. Dylan (mon meilleur ami) était déjà debout et faisait le tour du campement. Une petite bruine venait me rafraîchir les pieds. Je ne sais plus très bien si je suis allée aux toilettes sèches faire ma lecture quotidienne des mots inscrits sur les murs  et les portes de celles-ci mais je savais une chose : la journée s’annonçait énorme vu le programme que je m’étais prévu. Sixx A.M avec ma chère et tendre copine Fanny, Foreigner et leur merveilleux morceau I Wanna Know What Love Is, Joe Satriani et sa guitare et enfin, les meilleurs, les plus beaux, les Twisted Sister. Le fangirlisme était à son comble. J’avais également un autre but pour cette journée, me trouver un gobelet officiel du festival. Je possédais déjà ceux des deux éditions précédentes, il me fallait celui-là, sachant qu’en plus il pétait la classe.

Quel design !

L’île aux enfants.

       C’est vers 14h00 que Dylan, Maelle, Hervé, Gwendoline, Rémi et moi décidons de quitter le campement pour faire la queue à la Cathédrale (l’entrée sur le site des concerts). Sur le chemin je trouve un gobelet abandonné. Quelle chance ! Un gobelet tout beau, tout neuf, pour moi et gratos ! Bon, pas vraiment neuf ok, parce qu’il avait des brins d’herbes collés à de la bière séchée dans le fond mais quand même. J’étais toute contente. Il m’en faut peu pour être heureuse. A notre arrivée là-bas, l’attente s’annonçait longue, même très longue. L’espace est noir de monde et il est alors impossible de se faufiler jusqu’aux entrées. Je réalise alors que je risque de rater Sixx A.M et la haine m’envahie tout doucement. Moi qui n’attendait que ça, fangirler sur Nikki Sixx… J’envoie alors un message a Fanny pour lui dire que le concert, elle devra le faire sans moi.
       Tout le monde gigote dans la foule et personne n’avance. L’attente semble s’éterniser. Hervé trouve un préservatif neuf et emballé sous ses pieds. Il le ramasse et au lieu de le garder dans sa poche, il déchire l’emballage, regarde Gwen droit dans les yeux. Elle lui présente sa main et telle une demande en mariage, il lui enfile le morceau de latex sur l’index et le majeur de sa main gauche. Tout le monde est mort de rire autour d’eux, moi comprise. J’ai pu immortaliser ce moment mais je vous épargnerai ces photos de peur de choquer des âmes sensibles et pour ne pas nuire à l’image de mes amis. Mais je vous avouerai que j’en ai bien envie. Après cette petite partie de rigolade on se rend compte que nous n’avons toujours pas avancés et que la foule se densifie de plus en plus. C’est alors qu’une boule de papier journal nous tombe dessus. Puis une autre. Je regarde alors par-dessus les gens devant et je vois qu’une bataille de boules de papier géante à lieu. Ni une ni deux, chacun de nous ramasse une boule et se donne à cœur joie de participer. J’ai pu filmer un morceau de cette bataille géante :



       Un métalleux qui s’ennuie est un métalleux qui retombe en enfance apparemment. Les journaux distribués à l’entrée se sont transformés en munitions et quelques personnes ont transformé leurs gobelets et pichets en cibles à atteindre. J’ai pris leur exemple et j’ai levé haut le bras pour que mon gobelet ramassé plus tôt serve de cible. Plusieurs l’ont visé mais personne ne l’a atteint excepté Dylan qui, tellement il était proche de moi, n’a eu qu’à lever le bras pour y mettre sa boulette de papier. C’est ainsi, avec ce genre d’activité improvisée, qu’on fait passer le temps. Nous avons pu faire notre entrée sur le site peu après ça.

« Jukebox Hero »

       J’ai raté le concert de Sixx A.M. et je pense que c’est la déception de mon Festival cette année. Encore Nashville Pussy que j’avais raté la veille c’était rattrapable mais là, rater Nikki Sixx, le guitariste de Motley Crüe, ça m’a rendue mauvaise. La team et moi sommes arrivés pile avant le concert de Foreigner et ça m’a un peu remonté le moral. J’avais prévu de les voir parce que je voulais absolument entendre I Wanna Know What Love Is joué en live. Fatigués d’avoir attendu plus d’une heure et demie debout, nous nous sommes tous assis par terre en retrait par rapport à la scène pour nous reposer et pour profiter de la musique. Gwen nous quitte pour rejoindre des copains dans la Warzone et nous laisse, Dylan, Maelle, Remi, Hervé et moi. Le concert commence et déjà, l’un des morceaux du groupe que je préfère est joué : Jukebox Hero. Je chantonne et Rémi, motivé, s’est levé pour mieux profiter du concert.
       Le ciel ne tarde pas à s’assombrir. Bientôt les gouttes de pluie se font ressentir et la brise se fait bourrasques. Je n’ai pas prévu de quoi me couvrir, une fois de plus. Alors Hervé, en tout bon sauveur, me prête son superbe imperméable aux couleurs du drapeau Breton et je me faufile alors dedans avec lui. On avait l’air intelligent à deux là-dedans. Quand les gouttes se sont arrêtées, Hervé m’a laissé son imperméable et s’est allongé au sol, se servant de ma jambe comme oreiller. C’est alors qu’un photographe, intrigué par ma tenue vestimentaire (je vous rappelle qu’en plus de l’imperméable je portais ma couronne de fleurs et mes lunettes de soleil rondes), s’approche de nous et me prend en photo. Au départ il n’avait pas dû voir Hervé, et quand il s’est rapproché il lui a gentiment demandé de s’écarter pour pouvoir faire un portrait rapproché de moi. Il lui a fait comprendre qu’il ne le désirait pas sur sa photo et ce de manière très maladroite pour ne pas le vexer, ce qui nous a bien fait rire. Je suis toujours à la recherche de cette photo. JE LANCE UN APPEL : si quelqu’un en voyant cet article et ayant consulté les photos de différents sites et photographes officiels m’a repérée avec l’imperméable et la couronne, qu’il se manifeste ! Ce serait génial de pouvoir retrouver cette photo qui j’en suis sûre doit être collector.
       Soudain j’entends des notes familières. Foreigner joue enfin I Wanna Know What Love Is. J’aurais adoré pouvoir la chanter avec quelqu’un qui vibre autant que moi sur cette chanson. Non pas pour le côté slow et « romantique » mais pour le délire de chanter ça « as if we were in love ». Je chantonne encore et je pense à tous ces gens qui, comme pendant Still Lovin’ You de Scorpions l’année dernière, doivent se roulagedegalocher parce que c’est LA chanson. Je préfère rigoler pendant ce genre de moments personnellement. A la fin du concert, que j’ai trouvé d’une qualité surprenante, mon petit groupe et moi décidons de nous rendre à l’espace restauration de la Warzone, sous la statue de Lemmy, pour manger un morceau avant d’attaquer la grosse partie de concerts de la soirée. Devinez ce que j’ai mangé… Je vous le donne en mille… Moules/frites ! On est tous tranquillement installés quand me prend une envie pressante. Je vais alors faire la queue aux toilettes et Dylan m’accompagne. A notre retour, Jej avait fait son apparition, comme par magie. On reste traîner tous ensemble pendant un moment puis on se sépare. Je rate volontairement Joe Satriani ne trouvant pas la motivation nécessaire pour me rendre à la fin de son concert. Les autres étant partis pour voir Disturbed ou rentrés au campement en attendant Twisted Sister, je reste avec Jej pour voir Bad Religion, sur la scène de la Warzone, dont je n’avais entendu que du bien dans la journée.

Dodo time.

       Je ne croyais toujours pas possible que la Warzone soit devenue calme. Jej m’assurait le contraire pourtant et pour me le prouver il nous emmène nous installer là où il était la veille pendant Killswitch Engage, sur la gauche près des murs. Des gens y étaient déjà tranquillement installés. La plupart d’entre eux partageaient une bière ou dormaient paisiblement. Nous prenons place et vidons son pichet préalablement bien rempli et nous nous posons. Les techniciens du groupe Bad Religion font des tests de sons pendant que je somnole à moitié. Je louche sur mon téléphone de temps à autres quand même pour voir si les autres n’avaient pas cherché à me contacter. Je prends alors le temps de prendre quelques photos du nouveau décor de la Warzone qui est vraiment très réussi.

Celle-ci n'est pas ma photo. Elle est de meilleure qualité. Merci Etienne.

       Bizarrement le bruit ambiant ne m’empêche pas de somnoler voire même de trouver le sommeil. Arrive ensuite Bad Religion qui me fait sortir de mon état végétatif et qui me remet d’aplomb pour la suite de la soirée. Le plus drôle avec ce groupe c’est que ce sont des « vieux » qui jouent de la bonne grosse musique de « jeune ». Jej et moi nous sommes un peu moquer il faut le dire. Ne connaissant pas bien le groupe il est impossible pour moi de vous faire une description précise de ce que j’ai entendu. Tout ce que je peux dire c’est qu’ayant été fan de punk au lycée ça m’a rappelé de bons souvenirs. A leur dernier morceaux, on décide de quitter notre espace de sieste pour nous diriger vers la Grande Roue dans laquelle j’ai toujours eu envie de faire un tour.

(crédit : presseocean)

       Malheureusement pour moi la file d’attente pour y grimper était tellement grande que si nous étions restés, Jej aurait raté Bring Me the Horizon qu’il voulait absolument voir. Nous avons quand même patienté un peu pour voir à quelle vitesse les gens faisaient leur tour et c’est là que nous avons rencontré un jeune Clissonnais. Nous avons fait la causette avec lui pendant un bon quart d’heure voire même plus. Il nous a demandé d’où on venait, ce qu’on faisait et ce qu’on aimait comme musique et pour nous prouver que les Clissonnais sont des gens accueillants il nous a offert une bière chacun. J’ai trouvé ça super sympa de sa part et encore plus sachant qu’il venait de l’endroit même où se déroule le Festival. On a souvent entendu que les locaux n’appréciaient pas le Hellfest et pourtant ce jeune homme nous a prouvé le contraire et je l’en remercie. Après ça nous avons décidé de quitter la file d’attente pour nous rendre à la Mainstage 2 pour voir Bring Me the Horizon et son chanteur à midinettes : Oliver Sikes. 70% du public à ce concert étaient des fangirls de ce type. Personnellement il ne me fait ni chaud ni froid et le concert m’a fait le même effet. J’ai eu un peu de mal mais je ne suis pas mécontente d’avoir vu ce concert pour autant. Ça m’a permis de voir quelque chose de différent de ce que je pouvais écouter d’habitude ou de ce qu’on pouvait me proposer d’écouter en général. Je reconnais avoir passé un bon moment à me moquer des filles qui étaient dans un état pas possible à la vision d’Oliver et j’espère que ces mêmes filles se sont bien moquées de moi si elles m’ont vu fangirler devant Papa Emeritus III pendant le concert de Ghost du lendemain.

Mode Fangirling : Activated.

       Quand Oliver et son groupe ont quitté la scène, nous avons pris la direction de la Mainstage 1 pour nous faufiler jusqu’au devant de la régie d’où le point de vue sur la scène était pas mal pour une personne de ma taille. Juste avant que le concert de Twisted Sister ne démarre Jej me quitte pour aller voir un autre concert. Je chercher alors à contacter mon amie Agathe qui souhaitait qu’on fasse ce concert ensemble mais la couverture réseau toujours capricieuse m’en empêche. Je suis donc de nouveau toute seule pour le plus gros concert de la journée mais contrairement à la veille, l’ambiance était moins pesante et les gens autour de moi ne me compressaient pas. Je voyais raisonnablement la scène d’où j’étais et quand le concert a commencé j’ai oublié que j’étais seule. J’ai vu Dee Snider arrivé comme un boulet de canon et tourner sur lui-même sur scène. Je me suis rendue compte qu’il s’était bien bonifié avec l’âge. Je l’ai ajouté à ma liste des hommes de plus de 60ans sur lesquels je n’ai pas honte de fantasmer. Non mais regarder moi cet homme s’il vous plaît.

Nom d'un chien.

       J’ai activé le mode Fangirl directement et je me suis mise à me dandiner sur la musique, à frapper dans mes mains et à chanter quand je connaissais suffisamment les paroles pour le faire. Ils jouent I Wanna Rock. Mes cordes vocales ont pris un coup à ce moment précis. J’hurlais carrément tellement je prenais mon pied à chanter. Les gens autour de moi ont encore été surpris par ma puissance vocale. Quand le monsieur devant s’est retourné pour voir d’où provenait le son aigu qu’il entendait, j’ai compris que j’y étais allée un peu trop fort. Mais je ne me suis pas calmée pour autant. Quand est arrivé le moment où ils ont joué We’re Not Gonna Take It, j’ai perdu toute ma dignité. Les mains en l’air et la voix éraillée, je criais les paroles aussi fort que je le pouvais. Puis Dee a interrompu la chanson. Il s’est lancé dans un petit discours sur les attentats qui avaient eu lieu et qui ont toujours lieu dans le monde. Il a parlé du fait que c’était pendant ce genre d’événement qu’est un concert que des gens ont perdu la vie et que des innocents mourraient tous les jours sous les bombes des décérébrés qui veulent nuire à notre liberté. Il nous a alors demandé de lever bien haut nos majeurs et de dire « fuck » à ces gens qui ne font que renforcer notre désir de vivre et de poursuivre nos rêves. Ils ont repris We’re Not Gonna Take It et le public a chanté avec eux. J’ai versé une larme à ce moment là parce que je l'ai trouvé d’une rare beauté. Je ne sais pas exactement combien de temps nous avons chanté cette chanson mais ça a bien duré au moins un quart d’heure voire même plus longtemps. D’autres chansons sont venues ensuite puis un moment de silence. Dee Snider a repris la parole et commence à parler de la statue de Lemmy et de l’hommage que le Fest’ lui a rendu. L’émotion m’emporte de nouveau et des joues coulent sur mes larmes. C’est à ce moment-là qu’il invite le guitariste de Mötorhead : Phil Campbell, lui aussi présent pour l’hommage à Lemmy, sur scène pour jouer Shoot ‘Em Down. Je crois n’avoir jamais vu une foule aussi investie qu’à cet instant précis. Tout le monde, mais vraiment tout le monde, chantait et se donnait à fond. Ils ont ensuite enchaîné avec leur hommage à Lemmy et ont joué Born to Raise Hell aussi fort que pouvait jouer Mötorhead quand il était encore là.

Phil Campbell et Dee Snider.

       Le fangirling et les émotions ont eu raison de moi et de mon petit corps. Les larmes coulaient sans arrêts. Je me suis rarement sentie aussi happée par un concert. Toute chamboulée je suis le monde dans son ovation pour le batteur du groupe qui a récemment remplacé le précédent décédé quelques temps plus tôt. Les Twisted d’origine lui accordent un moment de gloire comme j’en ai peu vu et une nouvelle fois une larme tombe. J’étais une vraie madeleine. Avant leur dernière chanson, Dee a annoncé que c’était la dernière fois qu’ils joueraient en France puisqu’après leur tournée le groupe s’arrêterait pour de bon. 40ans de carrière dans les jambes, pour eux il est temps de s’arrêter là. Une once de tristesse et de nostalgie s’empare de moi mais la compréhension l’évince vite. Je vis leur dernier morceau comme si c’était le der-de-der et lorsque vient le temps pour eux de quitter la scène, le public s’embrase une dernière fois.
       Je peux dorénavant dire que ce concert était le meilleur concert que j’ai pu faire dans ma vie jusqu’ici. Tout y était : la qualité, la beauté, l’émotion…

« Thunder and Lightning »

       Une fois le coup de l’émotion ravalé il fallait que je retrouve mes copains. Ils m’ont dit qu’ils étaient au niveau de l’arbre du Hellfest. Je m’y précipite mais je ne trouve personne. Je me tourne vers les scènes et fait plusieurs fois le tour de l’arbre mais rien. Puis de la musique se fait entendre. Sur le Running Order rien n’est annoncé à cette heure-ci. Je comprends donc qu’il se trame quelque chose. L’année dernière déjà j’avais été éblouie par un magnifique feu d’artifice digne des plus grands monuments. Un vrai 14 Juillet en plein mois de Juin. On entend la voix de Lemmy raisonner dans tout le Fest’. Tout le monde comprend que l’hommage ne se limite pas aux peintures sur les murs ou au mémorial mais il y a bien autre chose. Les premières lumières apparaissent devant nous. Encore un feu d’artifices. Moi qui adore ça je suis comblée. La soirée ne pouvait pas mieux se terminer. Je profite un maximum des lumières tout en filmant avec mon téléphone. Un feu d’artifice en Enfer ça ne plaisante pas. Ça pète dans tous les sens. Sur 180° on en prend plein les yeux. Encore et toujours de l’émotion pour la petite sensible que je suis. Voici une petite série de photos pour vous montrer à quel point c’était magnifique.

(crédit : France 3)

       Un final grandiose. Chose que je pensais irréalisable les artificiers ont réussi à écrire RIP Lemmy avec de la lumière. Et devinez ce que j’ai fait ? J’ai pleuré, encore. Un trop plein d’amour est ressorti de ce feu d’artifice. Un amour inconditionnel pour le métal, pour la musique et pour le dieu que Lemmy était, est et sera toujours.

       Après ça je suis rentrée sur le campement et j’ai retrouvé tout le monde. J’ai partagé ma joie et ma crise de fangirlisme aigu avec Rémi qui lui aussi a adoré le concert de Twisted Sister. Dès lors nous n’avons fait que chanter I Wanna Rock et We’re Not Gonna Take It. Les autres me racontent leur soirée et je m’amuse encore une fois. Après quelques bières je raccompagne Jej à la sortie du campement (vu qu’il nous a lâché cette année pour une expérience de camping chez l’habitant) et je file me coucher. Avant de dormir je réfléchi à mon planning du lendemain et je réalise que je vais voir Ghost. Grosse crise en perspective.

       Voilà ce qu’il en est pour le jour 2 ! Si vous n'avez toujours pas lu l'article bilan du premier jour je vous conseille d'aller y jeter un oeil. Encore un article à venir so stay tuned !

Maud.

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