Les Tutos de la Fangirl #2 : Comment créer une pancarte parfaite ?

       Vous devez sûrement le savoir maintenant mais une fangirl digne de ce nom est toujours bien équipée. Comme Dahlia l’a mentionné dans son article sur notre organisation au Festival de Cannes, nous sommes de grandes adeptes des pancartes. Les pancartes ont maintes fois prouvé leur efficacité, que ce soit lors des festivals ou pendant les avant-premières auxquelles nous avons été. Mais qu’est-ce qu’une pancarte parfaite ? A quoi peut-elle servir ? Et comment l’utiliser à bon escient ? Telles sont les questions auxquelles je compte apporter des réponses dans cette nouvelle édition des « Tutos de la Fangirl ».

       Pour illustrer ce tuto je vais utiliser la pancarte que je vais faire pour l’avant-première de Captain America – Civil War au Grand Rex à Paris le 18 Avril prochain.

Claire en pleine composition pancartesque.

ELABORATION D’UNE PANCARTE  PARFAITE EN CINQ ETAPES :

Etape 1 : L’idée.

       Faire une pancarte c’est d’abord avoir une idée de ce qu’on va mettre dessus pour attirer l’œil sur elle puis enfin sur nous qui la tenons. Il faut d’abord savoir à qui on veut s’adresser. Par exemple, en 2015, lors du Festival de Cannes, les filles et moi avions deux types de pancartes. Celle pour attirer l’œil des passants sur nous : le « choquer et déçu », qui nous aura valu pas mal de moqueries de la part des passants concernant l’orthographe (qui je vous le rappelle était voulu puisque nous voulions coller au meme d’où cette expression est tirée) et qui était destiné à nous faire reconnaître de la communauté des internautes qui auraient eu vent de ce meme, et celle qui consiste à montrer à un de nos favs qu’on est là pour lui comme notre splendide « Pierre n’aies pas peur et caste nous » pour Pierre Niney qui nous aura valu une bonne crise de fanboyisme de sa part (x). Les pancartes adressées à nos favs sont celles qui demandent le plus d’imagination et de créativité, c’est pourquoi tout le long de ce tuto je compte me focaliser dessus.

Salomé en bonne porteuse de pancartes.

       Une fois qu’on sait à qui on veut s’adresser, il est temps de trouver la phrase ou le mot qui va pouvoir attirer l’oeil. Il faut que cette phrase ou ce mot soit en rapport avec ce que notre fav a fait ou fait dans sa vie et qu’elle soit cohérente. Il ne faut jamais utiliser une phrase trop longue, toujours aller à l’essentiel, ou simplement écrire le nom de la personne visée. Cependant, de mon point de vue, il est toujours plus intéressant de voir notre fav se reconnaître en voyant une pancarte un petit peu plus élaborée. Chez Côté Fangirl, nous sommes les professionnelles des catch-phrases à coller sur une pancarte, en voici quelques exemples : « Jean, nice shoes » pour Jean Dujardin et en rapport avec sa pub pour Nespresso, « Jack, I’m Cook » pour Jack O’Connell et en rapport avec son rôle dans Skins ou encore « Ginger beards rule the world » pour Michael Fassbender et en rapport avec sa splendide barbe rousse. L’idée de génie ou simplement l’idée de faire une pancarte avec le nom du fav trouvée, ne reste plus qu’à trouver une idée de disposition sur le papier (que je vais développer dans l’étape 3).

       Mon idée pour l’AVP de Civil War c’est d’attirer Don Cheadle, interprète de War Machine car je souhaiterais, était donné que je l’adore , qu’il signe la figurine POP de son personnage que j’ai acheté au Disney Store du centre commercial de la Part Dieu à Lyon (je prie le Seigneur tous les jours pour qu’il soit présent lors de cette AVP).  Je suis une fan inconditionnelle de War Machine et je compte à ce que ma figurine devienne collector. Du coup je pense faire une pancarte avec écrit en gros dessus : « I’m am TEAM WAR MACHINE » et si j’ai la foi rajouter un petit dessin de ma figurine. Pas mal non ? Sachant que tout le monde se focalisera sur les autres acteurs, Don Cheadle interprétant un personnage secondaire, je pense avoir une chance de me faire remarquer auprès de lui ce jour-là.

Etape 2 : Le matériel.

       Une pancarte ne s’improvise pas au niveau de l’idée mais c’est encore moins le cas au niveau du matériel. Avec les filles on s’y prend largement à l’avance pour acheter le nécessaire pour faire des pancartes qui envoient du rêve. Mais qu’entends-je par « nécessaire » ? Et bien voici une petite liste du matériel que nous utilisons nous en cas de besoin :

       En général nous optons pour des pancartes de format A2, car elles sont visibles de loin et reste assez facile à faire et à tenir car une pancarte trop petite ne sera pas assez vue et une trop grande sera trop encombrante.

       Pour ma part, pour l’AVP,  j’ai choisi de faire quelque chose d’assez simple au niveau des couleurs, donc je ne vais pas m’embêter avec du rouge ou du vert. Cependant un marker noir et un argenté me seront de très grande utilité. J’envisage de faire une pancarte de format A3, donc deux A4 ensemble à l’horizontale, pour pouvoir la transporter sans difficultés jusqu’à Paris. (Je me sers de feuilles A3 provenant d’un carnet à dessin que j’avais déjà en ma possession mais il ne faut pas compter sur moi pour que je le transporte jusqu’à Cannes ou ailleurs car il est bien trop imposant pour être transporté de manière pratique).

Mon matériel.

Etape 3 : La mise en forme.

       Cette étape est de loin la plus complexe. Il faut répartir de manière harmonieuse tous les mots de la phrase qu’on a choisie ou bien centrer le nom de notre fav et faire attention à ce que toutes les lettres rentrent sur le papier. Vous la voyez la nécessité de faire un brouillon maintenant ?

       Les filles et moi sommes passées expertes en la matière. Surtout Salomé et moi quand nous avons réussi à caser tous les mots de la phrase « Pierre, n’aies pas peur et caste nous » sur notre petite pancarte de format plus ou moins A2. Après moult hésitation j’ai décidé de la prendre dans le sens de la verticale et d’écrire les mots de tailles différentes pour mettre en évidence le plus important, c’est-à-dire : « Pierre », « Peur » (parce qu’il présentait le film d’animation Disney Pixar : Vice Versa, à Cannes) et « Caste » (par rapport à sa série Casting(s)). Il faut toujours privilégier le sens de la phrase et les mots les plus importants. Ne pas oublier de rétrécir les mots les moins « utiles » mais pas trop pour qu’ils restent visibles de loin. Cependant, si on n’écrit qu’un nom, il suffit de proportionner les lettres de façons à ce que le nom rentre en entier et de manière égale sur la pancarte.

       La couleur et le lettrage sont aussi quelque chose de fondamental ! Une pancarte appliquée fait toujours plus d’effet. Prenons pour exemple la pancarte que Dahlia a faite pour Matt Smith pour Cannes 2014. En gros était écrit « Hello Sweetie » et Claire avait rajouté un dessin de TARDIS d’un bleu plus que Tardisesque. Matt Smith n’a pas manqué de signé cette pancarte après avoir fanboyé et de signer dessus ce qui l’a rendu collector (même si SHAME ON YOU DAHLIA elle sommeil dans un placard en attendant de trouver une place digne d’elle). L’histoire s’est répétée avec Pierre Niney en 2015, renvoyons nous à ce que je disais plus haut. Lui aussi l’a signé mais en Février 2016 après l’avoir aussitôt reconnue, ne manquant pas de faire remarquer qu’elle lui avait fait forte impression. Il ne faut donc pas se limiter sur les moyens pour attirer son fav avec une pancarte car généralement, la tentative est couronnée de succès. J’oubliais presque un point essentiel : l’orthographe ! Que ce soit en anglais ou en français, orthographier correctement les mots et noms qu’on utilise est primordial ! Quelle honte ce serait de ne pas avoir écrit comme il se doit un subjonctif présent ? Honte que nous avons plusieurs fois évitée de justesse en googlant les mots que nous n’étions pas sûres d’avoir bien écrits.

Pancarte collector signée par Matt Smith.

       Je ne peux que conseiller aux apprentis artistes pancartologues de se munir d’un carnet ou de feuilles de brouillon pour dessiner le prototype de leur pancarte finale. Le résultat d’une improvisation n’étant jamais trop apprécié au final, car le rendu n’est pas celui qu’on aurait pu espérer (cf la pancarte de Salomé pour Tom Hardy dont la chose qui était censée être un volant de voiture ressemblait plus à un string).

       Voici donc quelques exemples de pancartes mis en forme et en page par les filles et moi-même (nous pouvons ainsi remarquer une considérable amélioration au fil des pancartes) :

Que des œuvres d'art.

       Pour Civil War, ma pancarte « I am TEAM WAR MACHINE », comme pour « le Port Salut c’est écrit dessus », va se focaliser sur le segment « TEAM WAR MACHINE », je pense donc réduire la taille du segment « I am » de manière à gagner un peu de place. J’ai dessiné plusieurs prototype pour voir celui qui me correspondrait le mieux. Je pense que pour le coup ce serait celui en bas à gauche. Quitte à avoir une pancarte pour l’AVP autant en avoir une qui ait de la gueule.

       Petit aparté léger : Je me souviens de ma toute première pancarte. Je l’avais faite pour mon fav de l’époque, le catcheur Américain CM Punk dit « le Kid of Chicago » que j’allais voir à un show au Zénith de Nantes (oui j’étais fan de catch il fût un temps, don’t judge me, et il m’arrive encore de regarder ce que sont devenus mes favs, il n’y a qu’à voir ma réaction quand j’ai appris que Shawn Michaels avait recatcher à Wrestlemania cette année alors que ça va faire cinq ans qu’il est à la retraite). Je m’étais cassée la tête à faire quelque chose d’original. Je voulais absolument que ma pancarte soit de forme ronde et qu’elle contienne la skyline de Chicago et le drapeau de la ville. J’y ai même rajouté une phrase qu’on utilisait jadis pour qualifier Punk : « In Punk we Trust », dérivé d’une des devises des Etats-Unis ; « In God we Trust ». Le résultat a été au-delà de mes espérances puisque je me suis faite remarquée par pas mal de fan et par Punk lui-même. Pas mal, je m’en suis toujours pas remise et ça va faire cinq ans.

Etape 4 : L’utilisation de la pancarte.

       Fondamentalement on sait comment utiliser une pancarte : on la prend, on se la coltine en attendant la personne visée et on la brandi quand elle arrive. Mais c’est tellement plus que ça. Une pancarte demande beaucoup d’organisation. Comme l’a expliqué Dahlia, les pancartes requièrent une attention particulière. Il faut savoir qui la porte, pourquoi c’est cette personne qui la porte et ce qu’on veut in fine. On ne porte pas la pancarte si on veut un selfie et/ou un autographe sauf s’il est à faire dessus car c’est un encombrement inutile qui peut s’avérer même dangereux. Imaginons que nous laissions tomber une pancarte alors que nous prenions un selfie avec un fav. Ce fav après veut continuer son chemin et signer d’autres autographes et faire d’autres selfies. Il pourrait alors ce prendre les pieds dedans et chuter, ce qui serait fort dommage et fort mal vu. Il est donc essentiel de savoir comment on va s’organiser à ce niveau. Si on veut un selfie et un autographe on s’arrange avec un(e) ami(e) qui s’en fout un peu de notre fav pour qu’il/elle porte la pancarte pour nous soulager d’un poids. Si jamais on tient à porter nous-même la pancarte il faut qu’on fasse des concessions et qu’on choisisse entre photo et autographe car avoir les deux relèverait de l’impossible ou du parcours du combattant. Rappelons-nous que notre fav est sûrement le fav de quelqu’un d’autre et que donc il n’aura sûrement pas de temps à perdre à nous regarder ranger la pancarte et attraper notre carnet à signatures, il préférera sans doute continuer vers les autres qui l’attendent. Il faut toujours penser aux autres à un moment (sauf quand il s’agit de meufs hystériques qui elles n’en auraient rien à foutre de notre gueule). Avoir ce qu’on veut ça se mérite mais c’est surtout une question d’organisation et je ne le répéterai jamais assez. Une fois notre fav passer, il ne faut pas négliger les copain(ine)s et tenir leur pancarte si besoin. Un prêté pour un rendu comme on dit.

Etape 5 : Le recyclage.