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Escapade Théâtrale de la fangirl

15:52

       Si certains d’entre vous me suivent sur Twitter, vous avez pu remarquer mon amour pour le théâtre (Oui en même temps si on aime pas ça on en fait pas ses études). Et a partir du moment ou j’ai été acceptée à Paris, j’ai compris que j’allais avoir un budget réservé au théâtre (et donc que vous alliez souffrir en lisant mes débriefings de pièce). 

Michel Aumont dans toute sa splendeur

       Quand ma prof nous a appris qu’elle bossait sur une adaptation de King Lear, j’ai pas vraiment hésité, Shakespeare faisant parti de mes auteurs préférés, King Lear étant une de mes pièces préférées, puis au final en apprenant que Michel Aumont interprétait King Lear. Michel Aumont, pour ceux qui connaissent moyen le théâtre c’est une légende, sociétaire honoraire de la Comédie Française, qui a obtenu pas moins de 6 Molières et 3 César et qui vous met les frissons en une seule réplique. Bref je vous épargne les différentes étapes de la hiérarchie du Français, promis. 
       Donc c’est en fangirl de Michel Aumont que je rentre dans le théâtre. Je suis accompagnée par des amis de l’école, du coup j’intériorise vachement mon excitation et mon fangirlisme à l’idée de voir Michel Aumont. 
        Petit récapitulatif de l’histoire, un roi qui prend sa retraite et qui demande a ses trois filles de lui montrer à quel point elles l’aiment pour pouvoir leur donner une partie de terre chacune, les deux premières le caressent dans le sens du poil, la cadette lui dit la vérité qu’elle l’aime comme son père ni plus ni moins, il la renie, ses deux autres filles complotent contre lui il devient fou et pour plus de détails il va falloir lire la pièce. Donc la pièce nous plonge dans les années 30, l’idée est plutôt originale, je n’ai rien contre les adaptations modernes quand elles sont bien faites, et par pitié pas de jeans/t-shirt blanc/basket, mon coeur ne le supporterait pas. Les costumes sont fabuleux Edmund de cuir vêtu en mode gangsta Al Capone. Les dialogues sont bien adaptés, sans trop d’écarts de la version traduite. Un Michel Aumont dans toute sa splendeur, mais enfin ça qui en doutait? Il me collait de ces frissons sur certaines répliques, ça en était totalement jouissif. La troupe de comédiens était excellente, mention spéciale pour (ATTENTION SPOILER) le valet qui se fait tuer (FIN DU SPOILER) qui était bien mignon, si par hasard il passe par là je lui fais un bisou. Et puis, et surtout, une révélation et un gros coup de coeur pour José-Antonio Pereira (ancien élève du cours Florent RPZ) qui a interprété à merveille le rôle d’Edgar. J’en ai encore des étoiles pleins les yeux, parfois je ne voyais que lui sur scène tellement il dégage un truc. C’était un véritable plaisir de le voir jouer, autant en Edgar qu’en Tom, j’ai été bluffée par son jeu. Dès qu’il entrait sur scène dans ma tête ça faisait « DHNJSHBZBHXVEJHBXBHZH ». Mon petit coeur de fangirl était enchanté et il s’en va rejoindre les acteurs de théâtre pour qui j’ai une admiration folle. Il avait une énergie folle et quand il entrait en scène il s’imposait quoi. Egalement, on note un Denis d’Archangelo hilarant en fou du roi, j’ai ris, mais alors j’ai ris dès qu’il ouvrait la bouche et dès le début de la pièce. 
       La pièce a ses moments un peu gore, après avoir vu Tom Hiddleston se faire pendre par les pieds et égorger sur la scène de Coriolanus, on peut voir ici Jean Paul Farré se faire arracher les yeux. Chez Shakespeare, tout est joie et bonheur en fait. 
      Du coup, pari gagné pour Jean Luc Revol, la mise en scène est impressionnante, et toute l’équipe parce qu’on passe un merveilleux moment et que les 2h45, on les voit même pas passé. 
N’ayant pas le droit de photographier, toutes les photos de l’article proviennent du Facebook du Théâtre de la Madeleine. 

Bébé Edgar en Tom et Gloucester

       2 jours plus tard, je me retrouvais encore au théâtre. Mais pas n'importe lequel, mon théâtre préféré, ma deuxième maison, l'endroit où je dépense bien 70% de mon budget: La Comédie Française.
       Dès mon emménagement à Paris, voir bien avant même, j’avais dans la tête d’aller voir Le Misanthrope qui avait été renouvelé cette année à la Comédie Française. Premièrement parce que Le Misanthrope est une de mes pièces de Molière préférées, deuxièmement parce que la Comédie Française est pour moi un lieu saint, troisièmement parce que la distribution envoie du lourd, accessoirement parce que je bosse la pièce en cours, et principalement parce que Loic Corbery joue Alceste. 
       Du coup je suis arrivée à Paris deux jours après je réservais ma place pour la pièce, en orchestre histoire de garder un souvenir sur mon compte en banque, mais bon pour un 5eme rang pour Loic Corbery je me disais que c’était rentable, et oui je pense qu’on ne partage pas la même définition du mot « rentable ». Pour être honnête j’ai commencé à hyperventiler à partir du moment où j’ai acheté ma place, mais alors quand je me suis rendue compte que Loic Corbery favorisait mes tweets sur twitter, j’étais au paroxysme de l’hyperventilation. Preuve à l’appui. 
Laissez moi vous dire que quand j'ai reçu cette notification twitter j'ai mouru de suite, et interdiction de me casser mon délire en disant que c'est pas lui merci bien. 


       Le Dimanche 27 Septembre arrive, j’avais l’impression d’attendre ce jour depuis 15 ans, mais c’était bon, c’était aujourd’hui. J’arrive donc à la Comédie Française, pile à l’ouverture des portes. Je suis toujours émerveillée par le lieu, l’intérieur est magnifique, d’ailleurs si vous y faites un tour, n’oubliez pas la Galerie des Bustes à l’étage, si vous voulez faire un petit selfie avec Marivaux (si j’étais une femme au 18ème Siècle j’aurai été une fangirl de Marivaux à coup sûr) ou poser à côté du fauteuil de Molière.
       Donc, j’arrive, je me sens comme à la maison, et 10 minutes avant le début du premier acte je décide de rentrer m’installer dans la scène. Puis BAM je suis frappée en pleins feels vu que Loic est déjà sur scène, muet, s’agitant, avec un air torturé, dans son rôle Alceste quoi. J’entends deux femmes à côté de moi commenter la scène d'un « Oh il a un joli petit nez en trompette lui » qui m’achève complètement. Je vous cache pas que j’avais envie de me mêler à la conversation et surenchérir avec un « Oh oui il est trop choupi son nez ». 



      La pièce commence, le décor est assez épuré mais très classe, on reconnait la touche Comédie Française. J’ai trouvé la mise en scène très intéressante avec ces multiples escaliers qui donnaient l’impression de point central à la scène. Pas grand chose à dire du côté des comédiens, ils sont tous excellents et je ne suis jamais las de les voir jouer. J’étais d’ailleurs assez contente de retrouver Eric Génovèse qui est aussi un de mes préférés de la Comédie Française. Je le trouve extraordinaire dans ses rôles, j’avais eu l’occasion de le voir dans La Double Inconstance, que je vais sûrement retourner voir pendant la saison. Les scènes se succèdent, et la pièce touche à sa fin. Déjà. Il est vrai qu'on me dit que je suis pas très objective sur Loic Corbery, mais cette pièce m'a scotché. Je regrette juste de ne pas avoir vu la version avec Georgia Scalliet en Célimène, mais elle est a merveilleusement bien interprété par Adeline d'Hermy (qui est vraiment trop choupinette). La scène des portraits, ma préférée de la pièce a été à la hauteur de mes attentes, c'est ce que j'attendais le plus de voir. J'étais aussi ravie de retrouver Sébastien Pouderoux sur scène, que j'avais pu découvrir dans Oblomov avec Guillaume Gallienne
       Je décide d'attendre un peu à l'extérieur de la Comédie Française, bon pas trop longtemps vu que le lendemain se déroulait l'Avant Première de Crimson Peak, et qu'il fallait être fraiche, pour essayer de voir les comédiens. C'est un peu mon petit plaisir d'attendre les comédiens à la sortie de la Comédie Française, c'est très différent d'une sortie d'artistes, tout se fait dans le calme, généralement je suis seule comme ça c'est réglé, et ils sont hyper disponible. Donc c'est assez plaisant de discuter de théâtre avec eux, quand ils en ont le temps, et aussi quand j'arrive à aligner trois mots dans une phrase. Parce que devant Loic Corbery, bien que j'avais une tonne de choses à lui dire, je voulais le remercier parce que c'est un des acteurs qui m'influencent le plus, lui dire que quand j'ai un moment de doute sur mon avenir parce que le théâtre c'est pas un métier facile et qu'on est amené à se prendre des violentes portes en pleine gueule, c'est pas toujours facile de ravaler son égo, il suffit que je le regarde jouer et je sais pourquoi je fais ça, et ça me redonne un coup de fouet pour avancer (tout pareil pour Guillaume aussi). Donc du coup j'ai réussi à avoir ma photo en balbutiant que je l'adorais, que j'étais trop contente et que la pièce était superbe. 



Océane.

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