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La représentation des LGBT+ dans les séries télévisées

21:00



Bonjour à vous, fangirls et fanboys !

Aujourd’hui, on se consacrera à la représentation des LGBT+ dans les séries télévisées. Chez Côté Fangirl, lorsque nous n’envahissons pas les moultes festivals en France, on se terre dans notre lit et on se gave de séries tout le long de la journée (avec option ; pizza ou glace, vous-même vous savez). Bon, on travaille aussi à côté mais cela reste accessoire. (C’est ce qui nous empêche de poster des articles régulièrement). Dans les séries, il est de plus en plus fréquent d’introduire un personnage qui n’est pas hétérosexuel, et au fil des années, même si on note une amélioration, le combat de la représentation est loin d’être gagné. On vous propose alors un article-rétrospection sur le sujet, sur le modèle d’une dissertation thématique en trois parties, trois points. (On ne capte pas du tout qu’on est dans les Lettres chez Coté Fangirl).

I – La représentation, un prétexte pour être bien vu.
(Oui, je vais en profiter pour niquer quelques mères, au passage) 

Même lorsque les LGBT sont représentés dans les séries, on voit bien que les producteurs et la chaine font plutôt ça pour se montrer comme des alliés de la cause que pour le bon sens de la diversité. C’est ce qui fait que la représentation est alors mauvaise et mal vue et ça énerve, un peu, beaucoup. 



Commençons avec une série actuelle, j’ai nommé Riverdale, diffusée sur The CW (chaine réputée pour être assez problématique sur la question). Bien que j’adore cette série comme au premier jour, il faut parfois se montrer impartial. Un de ses personnages récurrents, Kevin, est gay. Le souci ? C’est que lorsque Kevin parle, Kevin ne parle qu’à propos de son orientation sexuelle. Pour exemple, certains de ses premiers mots sont « … Comme tous les hétéros de ce siècle, il faut lui expliquer. »  C’est du tartinage, encore et encore, pour montrer qu’il est gay, on a d’ailleurs l’impression que le personnage est équipé de clignotants avec écrit « Gay », dessus. C’est gênant, et ça gâche tout le potentiel du personnage. On t’aime Kevin, et on sait que ce n’est pas de ta faute.

Passons maintenant, à Once Upon A Time, diffusée sur ABC, et provenue du groupe Disney. Pour montrer que Disney a bien évolué (ahem), Once Upon a Time a décidé d’introduire trois personnages féminins LGBT dans sa série, sauf que c’est plutôt un flop dans la manière de faire. Dans la saison 2, Mulan exprime son amour pour Aurore (#la Belle au Bois Dormant), cependant, c’est à nous de le deviner, vu que la phrase est bourrée de sous-entendus.  Dans la saison 5, apparait Dorothy (du Magicien d’Oz). Endormie à cause d’un sortilège, elle est réveillée par Ruby (#Le Petit Chaperon Rouge) par un baiser de véritable amour. Le geste était noble, dommage que l’affaire ne soit traitée que durant un épisode, les personnages ne réapparaissant plus après coup, parce que faut pas déconner non plus, Disney a autre chose à faire. Ils ont fait leur bonne action et puis, c’est tout (tu parles, ouais). 

Dans les années 2000, est diffusé sur la Fox, Newport Beach. Série culte, elle compte parmi ses personnages principaux, la dénommée Marissa Cooper. Entichée du bad boy, Ryan, elle entretient une relation homosexuelle avec Alex durant la saison 2 « parce qu’elle en a marre des mecs », avant de revenir à Ryan dans la saison 3. Une des révolutions dans les séries 2000, dommage que cette relation ait été qualifiée de « phase homosexuelle », ça ruine le truc mais c’était sûrement plus compliqué de faire juste comprendre que Marissa pouvait être bi.  

Le petit point bonus : The Vampire Diaries, diffusée sur The CW (tiens donc). Durant ses 8 longues saisons, les producteurs ont pensé un (petit) peu à leur éthique et ont introduit le personnage de Luke Parker. Il est apparu pendant une dizaine d’épisodes avant de se faire tuer. Hors de question de le montrer en interaction avec un autre homme, il suffit juste de le mentionner comme « gay » et le tour est joué. (N’ayant pas vu la saison 7, il me semble qu’il y ait cependant un couple de vampires féminins homosexuels durant quelques épisodes, histoire de se racheter, peut-être).

II – la représentation, qui mitige.

Dans la représentation des LGBT, il y a des choses bonnes et moins bonnes dans les séries. Dans cette catégorie, on trouvera des représentations parfois pas vraiment assumées ou qui ne sortent pas de sa fonction première, un tout, ce n’est pas forcément mauvais, c’est même plutôt bon mais on aimerait plus.

Le premier sera ce que j’appelle les séries à thème, avec deux exemples, Looking, diffusée sur HBO à propos d’une bande de potes homosexuels ou encore la triple série (Cucumber/Banana/Tofu), sur différents personnages LGBT, diffusée sur Channel 4. Je vous rassure, elles sont de très bonnes séries en soit, elles sont nécessaires et traitent de différents sujets et problématiques sur l’orientation sexuelle. Cependant, et parce que j’aime être un chouilla chiant, ces séries ne sortent pas de leur fonction première, celle de de la représentation des LGBT, tant par leurs personnages que leurs intrigues. Cucumber/Banana/Tofu a le noble mérite de compter parmi ses acteurs une actrice transgenre, ainsi qu’un personnage asexuel (joué aussi par un acteur asexuel). Et ça, on aime beaucoup !

Passons à Shadowhunters, diffusée sur Freeform. Dans l’épisode 10 de la saison 2, le personnage de Raphael révèlera son asexualité à Isabelle qui tente de coucher avec lui. Bien qu’on aime à voir la diversité dans les séries, encore plus lorsqu’elle est respectée dans son adaptation télévisuelle, la révélation de Raphael reste cependant très implicite, comme si elle n’était qu’à moitié assumée. 

 
Pour conclure, on ne pouvait pas passer à côté du cas de Clarke, dans la série the 100, diffusée sur The CW. Révélée comme bisexuelle, elle aura notamment une relation avec Lexa. Cependant, la mort de cette dernière conduit à une grosse polémique qui a bousculé tout Internet. Introduire cette relation pour aussitôt la détruire n’était-il qu’un prétexte pour se faire bien voir ? D’après les producteurs, non car personne n’est à l’abri. Nous ? On reste très mitigés.


III – La représentation, cette belle révolution.

La représentation LGBT est, dans certaines séries, bien intégrée, il faut le reconnaître. On aime, on adore alors ces séries qui révolutionnent.

Et si on commençait par Buffy contre les Vampires, diffusée sur the WB (anciennement The CW) ? Dans ses personnages principaux, se trouve Willow Rosenberg. Au fil des saisons, Willow se révèlera être homosexuelle et entretiendra une relation avec Tara. Les personnages, ainsi que le couple sont notamment bien traités et vu d’une manière romantique et positive. Une belle révolution des années 2000. Comme quoi, ce n’est pas si compliqué parfois, c’est beau à voir et ça fait du bien dans les cœurs.

Dans cette partie, on est aussi obligé d’évoquer Sense 8, une perle diffusée actuellement sur Netflix. Les huit personnages principaux sont tous déclarés comme pansexuels. Les relations amoureuses sont diversifiées et sont montrées à la même échelle. Parmi eux, se trouve d’ailleurs Nomi Marks, une femme transgenre jouée par une actrice transgenre. Les Wachowskis, productrices de la série, n’ont pas le time des autres et rafle la médaille de la plus belle représentation des LGBT dans les séries.

Avec une autre diffusion Netflix, on retrouve la série 13 Reasons Why dont sont inclus dans la distribution principale, les personnages de Tony, Courtney et Ryan, tous les trois homosexuels et pourtant différents. Chacun a ses aspects et traitements différents. Une belle diversité montrée à travers les épisodes !

On termine par le plus récent, Doctor Who. Après 9 saisons où la compagne s’amourachait du Docteur, Steven Moffat décide de révolutionner les codes avec sa saison 10 et c l’introduction d’une compagne homosexuelle, Bill Potts. Bien qu’on pourrait se montrer réticent avec Moffat voulant redorer son image, on apprécie tout de même cette nouvelle représentation qu’on espère se voir développer, dans le bon sens du terme.

Le petit point bonus : Deux des séries de Shonda Rhimes ont dans leur distribution principale des personnages homosexuels, Connor dans How To Get Away With Murder et Arizona dans Grey’s Anatomy. Bien que leur orientation sexuelle soit sujet à des thématiques et sujets, ils ne se résument pas qu’à cela et vivent aussi des intrigues d’un autre ordre.


Notre article s’achève ici. On sait qu’il y a tant d’autre personnages qui auraient mérité quelques petits mots dans cette liste, on pense par exemple à Eliott (personnage transgenre de Faking It, série basée sur les orientations sexuelles) ou encore à Cosima (personnage lesbien d’Orphan Black). Ainsi, n’hésitez pas à nous parler dans les commentaires d’autres personnages issus de la communauté LGBT et leur représentation dans les séries.

Axel. 

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