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Un jour au festival d'Avignon

14:49

S'il y a bien une chose qui définit la fangirl, ce sont ses goûts éclectiques. Si on aime fangirler sur les acteurs, bouillonner devant un film ou un série, arracher nos cordes vocales lors d'un concert ou pulvériser nos tympans avec l'album de notre groupe préféré, on aime aussi en prendre plein les yeux et aller au théâtre. En même temps, avec Océane apprentie comédienne dans la bande, on ne pouvait pas faire autrement.
Et en France, on a la chance d'avoir un patrimoine théâtral bien fournit et un festival gigantesque. Avignon : 3 semaines de festivités dans la cité des Papes, où les rues se transforment en théâtre géant.
J'ai eu la chance d'y aller une journée au mois de Juillet, sur un coup de tête. J'étais toute seule une bonne partie de la journée mais j'ai pris mon pied sévèrement.
D'abord, ce qui marque, c'est l'intensité du volume sonore dans les rues. Ca chante, ça danse, ça rigole et ça débat à la terrasses des restaurants. Touristes, comédiens, habitants, commerçants, tous s'agitent dans tous les sens, comme dans une ville du Sud mais en cent fois pire parce que la passion du théâtre flotte dans l'air. Les murs de la ville sont recouverts d'affiches en tout genre, présentant les spectacles : Il y'a le festival officiel qui présente entre 50 et 300 spectacle chaque année, et l'officieux, le Off, qui lui en présente 1336 ! Sachant que tous sont joués presque tous les jours, ça en fait pas mal à voir.
Evidemment, il y a des têtes et des noms connus, principalement des humoristes. J'ai pu voir les affiches de Jean-Luc Lemoine, Dedo et Yacine Belhousse. Je sais que se baladait dans les rues la fabuleuse Marine Baousson que j'aime d'amour (foncez la voir ou voir les extraits de son spectacle sur youtube, c'est magique), il y a aussi quelques chanteurs comme Ben Mazué ou Francis Lalanne (oui oui). Mais, le reste c'est surtout énormément de compagnie indépendantes qui cherchent à se faire connaitre et à attirer le monde dans les salle.
Un mur dans la cité, plutôt vide.
Pour se faire de la pub, les gens se baladent dans la rue, en costume ou en musique, ou les deux, avec des affiches géantes, en chantant, en dansant, en criant des slogans ou en prenant les gens à parti, il ss'arrêtent près des passants avec des foyers, expliquent et présentent le spéctacle, disant qu'il faut absolument venir les voir, parce que c'est drôle, émouvant, touchant, que c'est une satyre de la société contemporaine, une dénonciation de cette industrie qui se fait bouffer, de nos gouvernements qui oublient le peuple. Les slogans et le phrases chocs tombent à chaque fois. Ils ont moins de 30 secondes pour vous convaincre de venir les voir.
Et le plus drôle, c'est quand je suis tombée sur une affiche pour le spectacle de mon ex-coloc, que j'avais déjà vu pour sa première à Nice en février. La fierté m'a presque étouffée.
Ceci est une pub.
Et si jamais, à la fin vous vous retrouvez comme moi avec des dizaines de foyers et le magazine du Off qui fait une petite centaine de pages (voir plus), pour choisir, on se reporte aux horaires, à la localisation du spectacle et on laisse faire le hasard. Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvé, dans une toute petite salle, avec une dizaine d'autres personnes pour le très sympathique "Perhaps, Perhaps, Quizas" de et avec Gabriella Munoz.
On va l'avouer, c'est le titre et le résumé qui nous ont poussé à y assister. "I want to fall in love, the hard take you by surprise, soul changing kind of love." La recherche poussée et éperdue du prince charmant, sujet qui nous a beaucoup fait rire (jaune), ma soeur, mon ami et moi. Et rire, on l'a fait, jusqu'aux larmes. De manière très étonnantes, le spectacle est sans paroles. Beaucoup d'onomatopées, de petits bruits de bouche et de musique, mais tout se passe sur le visage de la comédienne, peinturlurée en blanc et déguisée en mariée, qui s'amuse à simuler son mariage avec son homme idéal représenté par une veste de smoking habillant un coussin. Jusqu'à ce qu'elle décide de choisir un homme dans le public. Larmes de rire de tout les côtés, sauf pour la copine du pauvre garçon, qui elle, a pleuré de jalousie. On a trouvé ça un peu triste mais bon, de notre côté on s'est bidonné comme des baleines, surtout quand, l'une des spectatrice qui s'est retrouvée à la place de la demoiselle d'honneur, sur la scène a été prise d'un fou rire intarissable et surtout très communicatif.

On est sortie de la pièce avec le coeur léger et les joues rouges d'avoir bien ri. Après un dernier petit tour dans la ville, en nous imprégnant de l'humeur ambiante et de l'effervescence de la nuit qui tombe sur une cité en fête, nous sommes rentrées, ma soeur et moi, en sifflotant un petit air de Marvin Gaye et en remuant notre popotin comme la fabuleuse Gaby Munoz.

Si cette année, je n'ai pu y aller qu'une journée, il est clair que l'année prochaine, on se bougera pour pouvoir y rester plus longtemps et vous pondre de meilleurs articles sur ce festival qui met du baume au coeur et rend la fangirl toute joyeuse.



Salomé

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